L’enfance heureuse, rêveuse, libre, inspirante

Lorsque je ferme les yeux et me laisse emporter par le murmure des souvenirs, c’est vers l’enfance que je suis invariablement transportée. L’enfance heureuse, rêveuse, curieuse. L’époque du rêve et de l’imagination sans limite, où chaque instant est une aventure et chaque découverte une source inépuisable d’inspiration.

Mon enfance a été solaire et… libre !

Véritable sauvageonne, on me disait garçon manqué. Je n’ai jamais compris. Pourquoi pas une fille manquée ? Est-ce parce qu’on manque les garçons, ou est-ce parce que les garçons nous manquent ? Moi, je me sentais fille jusqu’au bout des ongles. Je partageais mon temps entre ma mère distraite et occupée par de nombreuses tâches, et mes grands-parents qui me gardaient souvent et m’emmenaient en vacances, dans différents endroits, dont Arcachon, le Béarn ou le Pays basque.

 

 

J’étais une enfant fantasque, sportive (j’aime tous les sports), curieuse, casse-cou et rêveuse. Je dévorais les livres et j’adorais partir seule à la découverte des endroits où nous séjournions, toujours accompagnée de mon chien. J’ai très tôt passionnément aimé les chiens, les chevaux, le vent, les vagues. Mon frère, différent, et mes cousins m’accompagnaient parfois.

L’enfance heureuse, du rêve à l’imagination

enfance heureuse

Une enfance heureuse a besoin d’émerveillement et de découvertes. Le monde apparaît comme un vaste terrain de jeu. Chaque rayon de soleil, chaque papillon voletant sont autant de petites merveilles à explorer. Ces moments simples alimentent encore mes créations aujourd’hui.

 

 

Dans l’enfance, les livres sont des portails vers des mondes enchantés. Les contes que je lisais étaient des éclats d’inspiration qui ont éveillé mon désir de créer mes propres univers fantastiques. Les premiers pas dans l’écriture se sont faits dès le plus jeune âge. Les mots tapissaient mes rêves et ma solitude. La poésie est venue très tôt… Puis les contes, les nouvelles et les romans… enfin.

L’enfance abandonnée, trahie par les adultes

Dans mes livres, l’enfance n’est pas toujours heureuse. Elle est aussi souvent trahie par le monde des adultes. Il y a ces enfants qui partent à la découverte du monde, mais aussi d’une mère absente. De même, il y a Lila, petite fille sauvageonne qui redoute l’univers étroit des grandes personnes, tout en essayant les robes de sa mère. Et le petit garçon de La marque des loups, enfermé dans son silence, incompris.

 

Car l’enfance est fascinante. Là où l’adulte détourne le regard, l’enfant interroge. Il cherche à comprendre ce qui l’entoure et pousse les « grands » dans leurs contradictions. Aujourd’hui, lorsque je cherche l’inspiration, je n’ai qu’à me tourner vers ces souvenirs d’enfance, ces moments qui ont forgé ma perception du monde.

 

 

« L’enfance est le tout d’une vie, puisqu’elle nous en donne la clef. » François Mauriac, Mémoires intérieurs.


Romancière,  conteuse et poétesse française | Romans solaires, contes, nouvelles et poésie sur l'enfance